TAT journée 12 Boise City OK to La Veta CO

Samedi 02 juillet, départ de Boise City où j'ai séjourné dans le motel indiqué par le road Book. Au premier abord on n'est pas trop tenté de rester ici mais après avoir fait le tour de la petite ville je dois reconnaitre que ce n'était pas le pire. Finalement derrière son allure un peu austère on y trouve des chambres sympa et bien tenu. Comme quoi ce n'est la façade qui fait le motel même si...

Mais non ce n'est pas celui-ci

Je reviens sur le trajet du jour. Toujours vers l'ouest mais si vous me suivez depuis un moment vous devez vous en douter.
L'objectif est de parcourir les sections 27 et 28. 

La 27 est la plus longue depuis le départ avec 153 miles. Encore une fois les parties revêtues ne font pas partie du programme. Comme le nuit précédente il y a eu des orages je me méfie un peu avec ce que j'ai vécu la veille. Cependant le début semble bien alors je décide de poursuivre par la piste. Je rencontre malgré tout quelques points délicats où le passage est totalement inondé et qui m'oblige à être inventif.

Côté environnement je retrouve les grandes exploitations agricoles avec cette fois des V8 pompes à chaque coin de parcelle. Les machines agricoles sont de sortie mais je ne vois pas d'activité. Ce dois être la pause casse croûte du matin.

 

A un tiers du parcours je quitte l'Oklahoma pour passer temporairement au Nouveau Mexique. Le paysages changent et les exploitions disparaissent pour laisser la place à de vastes parcelles clôturées où je ne verrai que très peu de bétail.

Petite particularité dont j'avais oublié de parler, nous sommes sur un plateau où l'altitude qui était hier d'environ 1000 m est passé progressivement à 1500 m.

A mi parcours je descends dans une vallée où je croise un vieille homme qui me fait signe. Il semble avoir envie de discuter. 
Je lui explique pourquoi je suis ici. Il vient du Texas et est venu avec sa femme pour reprendre la ferme isolée de sa belle mère. 
Cependant sa femme est décédée l'année dernière, je comprends alors pourquoi il avait besoin de parler une peu.

Pendant que nous discussion un motard parcourant le TAT arrive. Le vieille homme cherchera aussi à l'arrêter mais il n'a apparemment pas le temps.
Je repars par une petite grimpette chaotique qui me ramène sur le plateau.

La piste devient collante et quelques kilomètres plus loin je retrouve le gars en moto. Il n'avance plus, la boue s'est emmagasinée entre le rigidificateur de fourche et la roue avant. La roue arrière n'est pas mieux. Je l'aide à repartir, de toute façon je n'ai pas le choix, il est au milieu du chemin qui est lui même bordé d'eau. 

Il repart en roulant dans le champ et j'en profite pour passé devant. Cependant je vois dans mon rétroviseur que la moto est maintenant par terre.
Il n'arrive pas à la relever avec le sol glissant et le poids des bagages. Marche AR pour aller lui donner un coup de main.
Finalement il n'arrive pas à repartir. Je lui dépose le rigidificateur et nous mettons tous ses bagages dans mon coffre pour alléger la moto.
Ça va beaucoup mieux ainsi, je l’accompagne jusqu'à ce qu'il soit tiré d'affaire. Son nom est Dough, il vient de Chicago et s'arrêtera à Moab pour ensuite renter chez lui. 

Il s'arrête à Trinidad. Pour ma part malgré le temps perdu avec le dépannage je tente la section suivante. J'avais repairé ce matin un campement dans le parc San Isabel National Forest.

J'aurai du mieux regardé car ce camping est à 3400 m d’altitude. Fini les 35 degrés ici on est à 7 au moment où j'écris.
Cerise sue le gâteau il n'y a que 4 emplacements déjà occupés. Pas grave je trouve un coin.
J'oubliai un détail, il pleut ...