610 kms, si le kilométrage semble être devenu le quotidien on ne pourra en dire autant du décor...
Pour commencer à partir d'aujourd'hui je fais parti de ceux qui y sont allés, en moto bien sûr, en camping-car ça ne compte pas.
Vous remarquerez le petit globe derrière moi, je ne l'ai pas rajouté avec Photoshop :)
Pour commencer la journée départ très tôt d'Inari. Si je dis très tôt c'est surtout que personne ne bougeait dans ce camping, problème de décalage horaire ou engourdi par la fraicheur nocturne je n'ai pas attendu pour le savoir. Même les motards assez nombreux cette fois sont restés dans leur duvet !C'est toujours agréable de rouler tôt, on a la route à soi. Mais attention couvrez-vous, vous pourriez prendre froid...
Passage de la frontière avec la Norvège et pour la seconde fois on me demande mon Pass Covid. Les kilomètres qui suivent apportent de léger changement à la végétation, les forêts laissent progressivement la place aux prairies parsemées de bouquets d'arbustes, le terrain devient par endroit plus rocailleux.
Les 90 ou 100 derniers kilomètres avant le cap nord seront les plus impressionnants, à l'inverse de la Baltique que finalement je n'aurais pas vue. Ici la route semble accrochée d'un côté à la paroi rocheuse, alors de l'autre elle surplombe la mer de Barents qui se prolonge ici avec le fjord Porsanger.
Et quand il n'y plus la place le norvégien creuse...
En quittant le site du cap nord on reprend nécessairement cette route entre mer et minéral. Toutefois il est tard et la luminosité à changé, elle perd un peu de son éclat.
Cependant avant d'entamer la descente je m'étais fixé le parcours d'une des 18 routes panoramiques. Même s'il est un peu tard ce serait dommage de la rater d'autant que je passe devant l'embranchement qui y même.
Je n'ai rien prévu en terme d'hébergement mais puisque c'est une destination touristique je fais la supposition qu'il doit être prévu en conséquence.
L'endroit mérite effectivement son appellation, la route serpente le long de la côte en alternant des passages dans les terres. C'est une succession de virages réguliers qui épouse au plus près le relief. A nouveau je suis seul et enchaine les courbes sous un ciel qui se couvre de plus en plus. Seule subsiste une éclaircie au loin. Il me reste encore 70 km mais je nourrie l'idée que cette éclaircie est peut-être ma destination. C'est un peu de l'auto conviction car il commence à bruiner et le fait se fait plus sensible.
Finalement les derniers courbes me confirment qu'une trouée dans les nuages s'est installée au dessus de cette ville du bout du monde.
Malheureusement il n'y a que 2 hébergements et ils sont complets.
Sur l'un d'eux mon interlocutrice est française et a reconnu mon numéro de téléphone, elle switch en français et me propose une solution avec une chambre d'appoint dont elle dispose au dessus d'un bâtiment de pêcheur jouxtant sa Guest house.
Elle me guide en dehors de la ville et emprunte une piste qui nous y amène. Je découvre un charmant petit port de pêcheur et serait très privilégier de bénéficier d'une vue imprenable sur le petit fjord et les bateaux amarrés au port.
